Les murs seront barbouilles d’affiches de chacune des couleurs ou on s’en devoile de toutes les couleurs, sans jeu de mots.

Les murs seront barbouilles d’affiches de chacune des couleurs ou on s’en devoile de toutes les couleurs, sans jeu de mots.

Qui n’a nullement son parti – son programme – sa profession de foi ?

Qui n’est nullement socialiste ou radical ou progressiste ou liberal ou « proportionnaliste » – le soir cri du jour ? C’est la grande maladie du siecle, votre abnegation du moi. On est d’une association, d’un syndicat, d’un parti ; on partage l’opinion, nos convictions, la regle de conduite d’autrui grizzly application rencontre. On reste le mene, le suiveur, le disciple, l’esclave, pas soi-meme.

Cela en coute moins, c’est grand. Appartenir a 1 parti, adopter le chantier d’un autre, se regler concernant une ligne de conduite collective, cela evite de penser, de reflechir, de se coder des pensees a soi. Ca dispense de reagir via soi-meme. C’est le triomphe de la fameuse theorie du « moindre effort », Afin de l’amour de laquelle on a devoile et fera tant de betises.

Plusieurs appellent i§a vivre.

C’est vrai, le mollusque vit, l’invertebre vit ; le plagiaire, le copiste, le radoteur vivent ; le mouton de Panurge, le faux frere, le medisant, et le cancanier vivent. Laissons-les et songeons, nous, non juste a vivre, mais encore a nous « sentir vivre ».

II. Se sentir vivre ce n’est jamais seulement avoir conscience qu’on accomplit regulierement les fonctions conservatrices de l’individu et, si l’on veut, de l’espece. Se sentir vivre votre n’est pas non plus accomplir les gestes de sa propre vie en fonction de votre trace bien delimite, d’accord avec les deductions d’un livre savant ecrit par quelque auteur ne connaissant de la life que des cornues, des creusets et les equations. Se sentir vivre ce n’est certes nullement se contenir en allees bien sablees d’un jardin public quand vous appellent les sentiers capricieux des sous-bois sauvages.